Ouvert de 8 h 30 à 14 h 30, fermé le lundi.
2 € (billet groupé avec le Musée préhistorique et le Musée
archéologique de Fira et le site archéologique d’Akrotiri : 8 €).
Accès près de Kamari par une route en lacet, laissez la voiture
au col d’où part le sentier menant aux ruines. Accessible en bus. Evitez le
scooter, car la route est pavée, sinueuse et très pentue.
Depuis Perissa, prenez le sentier qui commence à la hauteur de
l’hôtel Mariana, le long de la dernière rue au nord de la station, au pied de
Mesa Vouno.
Si l’ancienne Thira n’est plus que ruine, cette ville de
garnison hellénistique vous séduira par la majesté de son cadre. La cité
antique se perche sur une étroite crête calcaire reliant le mont Profitis Ilias
à Mesa Vouno, dominant la mer de 369 m. Fondée au 9ème siècle av.
J.-C. (époque homérique) par les Doriens, cette forteresse naturelle atteignit
son apogée sous les Ptolémées (300-150 av. J.-C.), dynastie macédonienne
d’Egypte qui y avait installé une base navale (les bateaux mouillaient à Kamari
et à Perissa). Mais elle déclina sous les Romains, avant d’être abandonnée au
13ème siècle.
Les fouilles entreprises en 1816 par le baron Hiller von Gärtingen
ont permis d’exhumer une ville s’étendant sur 800 m. Celle-ci est traversée par
une rue centrale, coupée de nombreuses ruelles transversales, dont certaines
comportent des marches d’escalier en raison de l’inclinaison du relief.
La visite débute par le quartier byzantin (fortifications,
églises), qui précède le sanctuaire du 3ème siècle taillé dans la
roche, construit par Artemidoros de Perge, amiral de la flotte ptolémaïque .
Cet enclos sacré a conservé son autel et les bas-reliefs représentent un aigle,
un lion, un dauphin et un phallus, symbolisant Zeus, Apollon, Poséidon et
Priape.
De retour vers la voie principale, montez vers la caserne de la
garde, dont le gymnase se tient sur la gauche. En redescendant, prenez à gauche
vers l’agora nord. Elle marque l’endroit où la ville avait sa largeur maximum…
soit environ 150 m ! Sur la droite, vous trouverez d’abord le temple de
Dionysos, puis la maison du Phallus (surnom dû à une inscription sans
équivoque), et enfin les colonnes du portique royal, tandis qu’à gauche s’étend
l’agora sud.
En suivant la voie sacrée, vous
passerez ensuite devant le théâtre datant de Ptolémées et remanié par les
Romains et, plus près de la falaise, les vestiges du sanctuaire des dieux
égyptiens Isis, Sérapis et Anubis. Derrière le théâtre se cachent encore les
thermes, datant de l’époque romaine, et, plus loin en descendant, la chapelle
de l’Annonciation. Réduite à un simple sentier, la voie sacrée conduit ensuite
au temple d’Apollon Karneiros, surplombant la mer au bout de la péninsule. A
proximité se trouve la place des Gymnopédies qui était un lieu sacré de
Thira : c’est là que des garçons nus dansaient et chantaient les louanges
d’Apollon, les nuits de pleine lune. On peut encore y distinguer les graffitis
des participants remontant jusqu’à 800 av. J.-C.
Pour finir, revenez par le sentier en corniche en longeant la
falaise.